Qui a découvert le secret de l’eau d’érable?
Bien avant l’arrivée des colons européens en Amérique du Nord, les tribus amérindiennes auraient découvert comment recueillir la sève des érables et la transformer en sirop. Certains racontent qu’au printemps, un petit écureuil grimpa le long d’un tronc d’arbre, mordit une branche et se mit à boire. Un Amérindien au bas de l’arbre le regardait et se demandait pourquoi, puisqu’une source d’eau fraîche coulait tout près. Il imita l’écureuil en faisant une fente à l’aide de son couteau… Quelle surprise! Jusqu’alors, sa tribu trouvait du sucre que dans les fruits sauvages. Et voilà un arbre qui pleure du sucre en larmes de cristal.
À partir de là, les Amérindiens on commencé à entailler les érables à sucre d’un coup de hachette et à y accrocher des contenant fait d’écorce pour y recueillir l’eau d’érable. Lorsque notre peuple arriva en Amérique, les natifs leur ont fait découvrir les vertus de l’eau d’érable. Ils leur montrèrent comment l’utiliser. De la cueillette à la cuisson pour obtenir différents type de produits tels que le sirop d’érable, la tire et le sucre d’érable.
Comment l’eau d’érable est-elle produite?
Au printemps, lorsque les températures se réchauffent, l’eau qui se trouve dans l’arbre monte et provoque une pression à l’intérieur de l’arbre. Les nuits froides, suivies de journées où la température est au-dessus de zéro, favorise la coulée de l’eau d’érable. Donc, s’il ne gèle pas la nuit, l’eau ne coulera pas le lendemain. Nos ancêtres ont amélioré les techniques de récupération de l’eau d’érable en utilisant un vilebrequin, des chalumeaux et des sceaux de métal. On perçait un trou avec le vilebrequin, l’eau d’érable dégouttait par le chalumeau jusque dans le sceau. La cueillette se faisait à l’aide de chevaux qui tiraient un traineau orné d’un gros tonneau dans lequel on vidait les sceaux.
Aujourd’hui, la cueillette se fait automatiquement par un système de tubulures bleues vers la bouilloire. On retrouve dans celle-ci un évaporateur, alimenté aux buches de bois, dans lequel l’eau d’érable est transformée en sirop d’érable par évaporation de l’eau. Il faut en moyenne 40 litres d’eau d’érable pour obtenir un litre de sirop d’érable. Plus on fait bouillir longtemps, plus l’eau s’évapore et le dernier produit obtenu à la fin d’une longue évaporation est le sucre d’érable. L’évaporation donne une bonne odeur sucrée qui envahit l’air dans toute la cabane à sucre.
Si on arrête l’évaporation à temps, on obtient la tire d’érable. La tire est une tradition dans les cabanes à sucre. On étend la tire sur de la neige et à l’aide un bâtonnet de bois, on l’enroule et la déguste comme un suçon glacé.
Afin d’éviter le débordement des cuves d’évaporation pendant la cuisson de la tire, certaines cabanes à sucre utilisent une poudre synthétique. Ici, au Chalet des Érables, nous utilisons la méthode traditionnelle qui consiste à enduire les bords des cuves d’un corps gras naturel. Plusieurs options peuvent êtres utilisées (lard, beurre etc.), nous utilisons le beurre. Ce corps gras contrôle l’expansion du sucre et ne modifie pas le gout des produits obtenus. À noter que ce procédé peut s’avéré une source d’allergène pour les gens qui ont une intolérance aux produits laitiers.
Au Chalet des Érables…
Sur notre terrain de 40 arpents, il y a 3000 érables qui ont en tout, 6000 entailles, ce qui produit 72 000 litres d’eau d’érable pour donner 3600 cannes de sirop d’érable.
Une cabane à sucre… Toute une cabane!